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RDC: 24 ans déjà depuis l'assassinat du Général Mahele.(Version des faits relatée par Honoré GBANDA dans son livre "Ainsi sonne le glas! les derniers jours du Maréchal Mobutu"): - PyramidActu.net
sam. Mai 4th, 2024

Le 16 mai 1997, alors que le Boeing transportant Mobutu et sa famille de Kinshasa à Gbadolite, les avant-gardes de Laurent Désiré Kabila, ont été signalés à 40km sur la route de Kenge. Le Général Mahele regagne son domicile à la Gombe. A 10h, il se rend chez le premier ministre Likulia. Les deux hommes discutent de la façon de faire parvenir de l’argent aux soldats afin d’éviter un pillage généralisé. A 11h30, il est à nouveau chez lui. Le téléphone satellitaire sonne : l’un de ses contacts au sein de l’Alliance des Forces Démocratiques de Libération (AFDL) l’appelle. Longue conversation. Il s’agit de mettre au point le plan de reddition des FAZ. Le général Mahele, après avoir hésité, convient de regagner Lusaka en Zambie dans la journée du 17, où il annoncera solennellement à Laurent-desire Kabila le ralliement de l’armée Zaïroise. Son plan de voyage est élaboré : Brazzaville-Luanda-Lusaka

En milieu d’après-midi, le général Mahele se rend une nouvelle fois chez le premier ministre, puis revient à la Gombe, d’où il appelle à Bruxelles son ami Wilson Omanga : “je te téléphonerai samedi soir à Lusaka, tout sera fini. Les généraux Nzimbi et Baramoto ont fui.” A-t-il dit.

Il est 23heures à Kinshasa le jeudi 16 mai 1997, lorsque le premier ministre Likulia Bolongo appelle le Général Mahele et s’apprête à trouver refuge à l’ambassade de France, signale au général un début de soulèvement au camp Tshatshi. ” La DSP veut sortir et tout piller. J’y vais” répond le général Mahele.

Empêcher la destruction de Kinshasa, éviter un bain de sang c’est là qu’est persuadé le général Mahele. Il saute dans une 4×4 avec son chauffeur et un garde du corps. Une pick-up d’escorte avec dix militaires à son bord le précède.

Au niveau du camp, un premier barrage. L’escorte reste sur place. Le général Mahele continue seul avec ses deux compagnons. La 4×4 pénètre dans l’enceinte. Le chef d’État-major Général se retrouve face à une centaine d’hommes entre drogue, alcool,…qui refusent de lui rendre les honneurs.

Parmi eux, le général Wezago, l’adjoint de Nzimbi, celui-là qui participa la veille dans la soirée à la deuxième réunion chez Mobutu, au cours de laquelle on évoqua les ” traîtres” à éliminer. ” Que viens-tu faire ici? Tu as trahi! Tu n’as pas fait la guerre!” Dit Wezago. “Calme-toi, répond le général Mahele. L’Afdl est dans les faubourgs, demain ils seront là. Vous n’avez aucune chance, déposez les armes !”.

Wezago sort son pistolet et tire sur Mahele,l’atteignant à la jambe. Le garde du corps qui veut intervenir est abattu. Le chauffeur a déjà fui. En un bond, Mahele s’est projeté sur le côté. Il fait une nuit d’encre. On le cherche sans le retrouver. À la lumière d’une lampe torche, on finit par le repérer, tapi sous la 4×4. On l’extirpe de force, on le remet debout malgré sa jambe brisée.

Un major de la DSP s’approche par derrière et d’un coup de pistolet à silencieux, lui loge une balle dans la nuque. Mahele s’effondre. Entre temps, les soldats de l’escorte sont allés prévenir Kongolo allias ” Saddam”, l’un des fils de Mobutu qui fait de la résistance à l’hôtel Intercontinental. A bord d’un petit blindé, il se rend au camp Tshatshi. Les soldats perdus de la DSP dont beaucoup seront abattus le lendemain par les ” libérateurs” de l’Afdl ou lynchés par les Kinois.

Kongolo téléphone son père qui était déjà en fuite à Gbadolite, téléphone aussi le premier ministre Likulia qui lui demanda de prendre des dispositions nécessaires pour se sauver des griffes des militants de la DSP qui déchaînés, s’étaient mis à courir vers les maisons des officiers accusés de trahison.

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