Tribune.
Avait-il demandé et obtenu l’autorisation de sortie au Ministère des Affaires Etrangères pour se rendre dans cette zone de turbulence à l’Est de la RDC ?
En voici la procédure sur le plan technique pour qu’un ambassadeur se déplace en dehors de la capitale.
En premier lieu, il faut absolument écrire au Ministère des Affaires Etrangères pour signifier son déplacement en précisant les itineraires, la durée et l’objet de la mission.
En second lieu, le Ministre des Affaires Etrangères doit saisir le Ministère de l’intérieur avec copie pour information (DGM) et à son tour, le Ministère de l’intérieur doit saisir le gouverneur de la province, en l’occurrence le Nord-Kivu. Et le gouverneur de la province doit instruire l’administrateur de territoire de la présence de l’ambassadeur et de son équipe pour des dispositions.
À la suite de cette convergence de ces étapes, on peut s’en prévaloir du déplacement.
La question de fond demeure sur cette procédure.
Dans le cas où ce dernier aurait respecté les étapes, il conviendrait à la RDC de fournir les explications .
Toutes affaires cessantes, l’ambassadeur de la RDC en Italie doit-être convoqué au Ministère des Affaires Etrangères italien pour des explications quant à ce.
La question pendante reste celle de savoir, y avait-il une nécessité pour que ce dernier se déplace en personne dans cette zone hautement insécurisée pour accompagner le convoi du PAM ? il y avait un autre agenda caché qui a justifié son déplacement en lieu et place de déléguer un diplomate de 2ème classe en vu d’effectuer ce déplacement?
En tout état de cause, ce qui vient de se passer à l’Est avec la mort de l’ambassadeur d’Italie doit interpeller la communauté internationale.
Tribune d’Aristote Ngarime, relayée par pyramidactu.