C’est le Député National, Jacques N’Djoli, 1er vice-président de la commission Défense et Sécurité de l’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo qui était l’orateur du jour pour le compte de la délégation Congolaise conduite par le Président de la dite commission, le député national Bertin Mubonzi.

Son exposé a porté sur l’impératif de mutation de la fabrique des instruments de production de paix et de sécurité

Le professeur Jacques N’Djoli a dans son exposé permis à l’assemblée présente à cette conférence régionale dans la salle Bede de Hilton hôtel de Yaoundé, de comprendre “la conséquence du droit importé” qui a rendu le droit Africain un droit mortifère.

“ C’est justement cette course à l’échalote, aux concepts que nous ne maîtrisons pas, le droit importé ! C’est vrai que partout on peut importer le droit, mais il ne faut pas seulement importer la coquille vide, il faut savoir importer l’esprit. La lettre sans l’esprit tue et malheureusement le droit Africain est un droit mortifère et pourtant le droit devrait sortir du ventre du village, le droit devrait être l’organisation des vivres ensemble, donc il faut connaître les forces réelles qui ce sont réfugiés dans la clandestinité, dans l’invisibilité et dans les tabous. Alors que toute les guerres sont tribales, l’Afrique ne sait pas organiser le vivre ensemble entre tribus par une sorte de négation ou plutôt de cessité ”, a martelé L’honorable Jacques N’Djoli.

Poursuivant son exposé sur cette problématique capital de l’Afrique de l’Ouest et central, le professeur Jacques N’Djoli renchérit ;

“ Le droit c’est un ensemble des dogmes, parfois puisés dans l’escathologie chrétienne, c’est pourquoi on parle d’un droit judéo-chrétienne. Donc notre souci c’est que nous devons renversés le paradigme de la production pour aller vers le droit ou cette fabrique juridique de production de la paix, et ça il faut une créativité, il faut de l’audace, la transposition des recettes classiques est la cause accélérer de la désintégration des autres Etats. Il faut recourir aux savoirs locaux, aux modèles locaux et c’est le recours à ces ressources qui vont nous permettre de produire les mécanismes de régulation sociétales. Le droit est un mécanisme de régulation des individus et des groupes”.

Et de conclure ;

“ Il faut donc la requalification de notre droit, c’est droit que Achid Bembe appel le brutalisme un droit qui instaure un état d’exception permanent dans nos Etats sans le dire. Les élections deviennent tout simplement un maquillage dont nous savons tous que la manière d’accèder au pouvoir n’est que le reflet de ce que doit être les choses mais à partir de ce mensonge originel nous sommes incapables d’instaurer une sociologie ou une anthropologie de vivre ensemble apaiser”, a conclu le député national Jacques N’Djoli, membre de la délégation de la RDC à la conférence régionale sur la fabrique inclusive de la paix en Afrique de l’Ouest et centrale.

A sa première participation à ces assises régionales, grâce à la présence remarquable de la délégation de la RDC mais aussi grâce à cet exposé la République Démocratique du Congo démontre combien il a un rôle prépondérant à jouer sur le continent en général, en Afrique central en particulier pour recouvrer la paix qui est gage du développement durable dans différents pays Africain touchés par cette problématique de paix et sécurité.

Cellcom Commission défense et sécurité/AN