Les agents et cadres de la division provinciale de la santé (DPS) pour la province de la Tshopo étaient dans la rue , ce mercredi 05 avril 2023 à Kisangani, chef lieu de la province de la Tshopo pour protester contre le monnayage et la prestation de l’équipe du ministère de la fonction publique venue de Kinshasa, pour le contrôle biométrique des agents de l’État.
Cette marche de colère est partie de la Division Provinciale de la Santé au gouvernorat de la Tshopo, en passant par l’immeuble 1925, le rond-point du Canon, la DGI pour chuter au siège de l’assemblée provinciale.
Présents pour cet exercice depuis huit jours, ceux de la division de la santé disent être écarté par les contrôleurs. Ces agents en majorité des infirmiers disent avoir vu ces contrôleurs percevoir au moins dix dollars par agent pour effectuer le contrôle, mardi 4 avril dernier à l’hôpital général de Makiso.
” il est à noter qu’à ces jours, ce contrôle dit biométrique laisse à désirer. Car moins d’un quart des agents de la DPS sont passé au contrôle. Ça se fait moyennant une enveloppe et en cachette. A l’exemple de l’hôpital général de référence Makiso-Kisangani, qui a organisé lundi pour ses agents” a révélé l’un des manifestants.
D’après les manifestants, les contrôleurs venus de Kinshasa ont annoncé la fin de leur séjour ici à Kisangani. Et ils vont regagner Kinshasa ce jeudi 6 avril, car, renseignent-t-on, « ils ont été chassés de l’hôtel ».
Dans leur mémorandum remis au président de l’Assemblée provinciale de la Tshopo, ces agents et cadres de la DPS, ces agents de la santé demande l’intervention des autorités provinciales pour que tout le soit contrôlé. ils s’estiment à plus de deux mille agents qui ne sont toujours pas contrôlés, hormis les omis.
Pour sa part,le président de l’Assemblée provinciale, Gilbert Bokungu, s’est montré informé de la situation pour apaiser les esprits des manifestants. Selon ses propos, pour avoir échangé avec l’équipe des contrôleurs, il y a moins de deux semaines.
” Je leur avait demandé d’appeler le ministre national de la Fonction Publique car ce n’est pas le moyen qui manque à notre pays. Même l’identification des électeurs a été prorogée pour la deuxième fois. Ils peuvent prolonger leur séjour pour atteindre l’objectif : avoir l’effectif des fonctionnaires de l’État”, a-t-il dit.
Le président de l’Assemblée Provinciale a aussi demandé quelques heures pour trouver une solution d’urgence. Ce temps, à l’en croire, va permettre des échanges avec la Gouverneure de province. Dans son speech, il a insisté sur la possibilité de procéder au contrôle de tout le monde.
” Nous allons demander à ce qu’ils ne partent pas. L’aéroport, c’est nous qui l’avons. Nous allons trouver une harmonie pour que Kinshasa les autorise à poursuivre avec les opérations de contrôle” a insisté Bokungu.
Signalons que le contrôle biométrique initié par le gouvernement est une occasion pour plusieurs personnes de figurer sur la liste des agents de l’État. Le gouvernement a procédé de la sorte pour maîtriser l’effectif de fonctionnaires de l’État sur l’ensemble du territoire congolais.
Pour rappel, au moins 23 000 agents de l’État seront mécanisés dès le deuxième trimestre de l’année 2023 avait annoncé le 28 mars 2023, Jean-Pierre Lihau, vice-premier ministre, Ministre de la fonction publique, modernisation de l’administration et innovation de service public.
Alain Anthony M