A quelques jours de la reprise du procès dit des 100 jours, opposant le Ministère public à l’emblématique Directeur de Cabinet honoraire du chef de l’État, Vital Kamerhe et consorts, des langues se délient de plus en plus. Sera-t-il acquitté où condamné ? Des questions entourées de plusieurs suspens!
Fixé pour le 15 février 2021, la Population congolaise reste suspendue au tournant que pourrait prendre ce procès face aux nouvelles révélations faites par certains Pays voisins (Angola et Tanzanie) , qui annoncent avoir dans leurs ports des conteneurs destinés à la République Démocratique du Congo ,contenant des maisons préfabriquées, cause de la condamnation de Vital Kamerhe à 20 ans des travaux forcés au premier degré.
Lesquelles révélations ont été confirmées par le Gouvernement de la République, le mardi 27 octobre 2020, lors de la réunion d’évaluation du programme des 100 jours dans son volet infrastructures et habitats.
Une rencontre qui réunissait autour du Premier Ministre Sylvestre Ilunga Ilukamba, le VPM du Budget, le VPM des ITPR, le Ministre de l’urbanisme et habitat, le Ministre des Finances, celui des Affaires Foncières, et de l’aménagement du territoire ainsi que les responsables de l’Office des routes et de l’OVD.
Concernant les maisons préfabriquées le gouvernement avait confirmé qu’:
“Il y a d’autres maisons préfabriquées qui sont encore dans les conteneurs ici au Pays et dans des ports à l’étranger notamment; en Angola et en Tanzanie. Une commission d’experts devrait être mise en place, pour passer où se trouve ces maisons ensuite faire rapport…” Avait expliqué Mayo Mambeke faisant le point de cette séance de travail.
Pourquoi avoir attendu longtemps pour le faire savoir ? Ça été fait exprès pour besoin de com? Pour montrer à la face du monde, l’effectivité de l’instauration de l’État de droit à travers l’arrestation du Dircab du Président de la République pourtant innocent?
Oui! Comme à l’issue de l’audience de plaidoirie du jeudi 11 juin 2020 devant le tribunal des grandes instances de la Gombe, siégeant en chambre foraine à la prison de makala, Vital Kamerhe avait clamé son innocence en demandant sans succès son acquittement.
Les partisans et sympathisants du président de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) ,se basant sur le déroulement et les révélations entourant ce procès, persistent pensent que Kamerhe est victime d’un procès politique et non judiciaire, et demandent l’implication du Président de la République en tant que magistrat suprême.
Est-ce-que cette reprise du procès en appel de Vital Kamerhe est une occasion pour la justice congolaise de réparer une injustice ? S’interrogent plusieurs observateurs.
Le rebondissement dans la condamnation de David Blattner DG de safricas à 20 ans des travaux forcés le 08 février 2021, alors qu’il a été acquitté au premier degré le 20 juillet 2020 par le tribunal des grandes instances de Kinshasa/Gombe, après avoir requalifié l’infraction du détournement des derniers publics en abus de confiance, ces observateurs craignent qu’un alourdissement de peine soit prononcé contre Vital Kamerhe pour consolider “l’état de droit” au lieu et place de la réparation d’une injustice.
Martin Luther King disait ; “une injustice commise quelque part est une menace pour la justice dans le monde entier”.
✍🏽 Michel KASANGA.