Depuis l’avènement de l’alternance démocratique tant attendue par le peuple et pour laquelle le sang des congolais a coulé, la République Démocratique du Congo semble faire du surplace.
Alors que l’alternance démocratique à la tête du pays est maintenant vieille de 3 ans, comme dans un film hollywoodien, il s’observe, du jour au lendemain, un éternel recommencement des faits désolants sans qu’on y prenne garde. C’est ce qu’a dénoncé le Député National Bertin MUBONZI il y a quelques mois à la destitution du bureau Mabunda comme à l’installation du bureau Mboso à l’Assemblée Nationale, une dénonciation qu’il réitère encore aujourd’hui.
Avec la prise du pouvoir par le regroupement Cap vers le Changement et l’Alliance qui s’en est suivie avec le Front Commun pour le Congo, le République Démocratique du Congo est tombé dans une spirale politique sans précédent qui gâche totalement la vision du Chef de l’Etat à savoir le Peuple d’abord. Tout semble que le Président de la République se retrouve seul à se battre pour la matérialisation de son beau rêve pour le Congo que malheureusement les égos politiciens sont en train de transformer en cauchemar.
A la place de s’atteler à résoudre les problèmes de la population, certains politiciens Congolais sont tous plongés dans une distraction à outrance dans laquelle les règlements des comptes et la désacralisation du pouvoir institutionnel s’est érigé en maître.
Nous sommes loin de l’ambition que Félix TSHISEKEDI et Vital KAMERHE se sont donné en s’alliant pour l’amorçage du développement de la République Démocratique du Congo et pour laquelle, de sa cellule à la prison de Makala, Vital Kamerhe n’a cessé d’interpeller ses lieutenants présents dans les différentes institutions.
Tout semblait que l’Homme Kamerhe gênait le bon fonctionnement du pays quand il était Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat et qu’il fallait monter un coup pour l’ecarter afin que les choses avancent bien . Cela n’a rien produit par la suite car il s’avère aujourd’hui que l’affaire était parti sur des fausses prémices. Par contre, après sa mise à l’écart, des nouvelles têtes ont été mis à prix au lendemain de la déchéance de Jean-Marc Kabund du perchoir de l’Assemblée Nationale notamment celle de Jeannine Mabunda à l’Assemblée Nationale et de Tambwe Mwamba au Sénat. Chose qui a abouti à la dissolution de l’Alliance FCC- CACH puis à la création de l’Union Sacrée de la Nation et l’installation du nouveau bureau présidé par l’honorable Mboso Kodia, un bureau dans lequel Jean-Marc Kabund a réintégré son poste en devenant tout puissant au parlement comme dans l’Union Sacrée.
Aujourd’hui, voilà qu’il est réduit à son plus petit exposant par les mêmes qui l’ont porté haut hier. On nous replonge dans un revirement qui n’est pas loin d’un règlement des comptes ou d’un débarras, chose qui nous ramène encore à la case départ.
Alors que la session de mars devrait maintenant se fixer sur les réels problèmes des congolais, la saga Jean-Marc Kabund vient encore perturber la donne. Il va s’observer sans nul doute un long temps de tiraillements politiques à l’Assemblée Nationale entre la course à la destitution du deuxième Vice-Président ou sa démission et l’élection d’un nouveau Vice-Président. Malheureusement ça sera encore un temps précieux perdu une fois encore à régler les querelles politiciennes à la place de se focaliser sur le problème des congolais.
Dans tout cela il n’y a toujours pas la place du peuple. Ce sont des guerres politiques de mauvais goût qui risquent d’avoir malheureusement des conséquences néfastes.
“Le peuple nous attends tous au tournant en 2023. Qu’allons-nous leur dire ? La détermination qui est la nôtre est de voir ce mandat être une réussite. Nous y travaillons. Nous pensons qu’une synergie pour atteindre cet objectif devrait être une priorité nous devons bien negocier ce dernier virage pour être sûre de repondre tant soit peu au multiple préoccupations de notre peuple.” Bertin MUBONZI
Kara NJANGU