12 août 2016, 12 août 2022, soit six ans jour pour jour après cette élimination physique du chef coutumier Kamwina Nsapu, la société congolaise pour l’État de droit (SCED) active dans l’espace Grand Kasaï rend public un communiqué dans lequel elle relève beaucoup de zones d’ombre qui entourent ce drame.
Selon Maître Dominique kambala nkongolo, le président de la société congolaise pour l’état des droits, SCED, aucune vérité ni justice n’est visible depuis la fin de ces événements malheureux.
<<Malheureusement, six ans après et près d’une année depuis la mise en place de la commission provinciale vérité, justice et réconciliation, la vérité n’a toujours pas éclaté au grand jour”, lit-on dans ce communiqué signé par l’ancien bâtonnier du Kasaï Central et responsable de SCED. Il jette un bémol sur l’opérationnalisation de la commission vérité, justice et réconciliation censée panser les plaies après le drame.
Le 12 août 2016 dans le territoire de Dibaya au village Kamwina Nsapu était assassiné le chef coutumier des Bajila Kasanga, Jean Pierre Pandi dit Kamwina Nsapu, le titre que portent les détenteurs du pouvoir coutumier chez les Bajila Kasanga. Cet assassinat plongait l’espace Grand Kasaï dans un cycle des violences jamais connu dans cette partie de la république.
Aujourd’hui, la paix est revenue dans la région. Le procès du meurtre de deux experts de l’ONU s’est terminé avec la condamnation de 54 personnes dont un colonel des FARDC mais toutes les parties sont allés en appel. Les populations réfugiées en Angola commencent à retourner au Kasaï mais la malnutrition gagne le terrain.
Jacob Kande