Elle a une voix d’ange et mélancolique, Claris Motho, c’est bien d’elle qu’il s’agit.
Artiste Musicienne d’un talent incontestable, faisant aujourd’hui sa carrière en solo, mais autre fois, elle a fait ses premiers pas devant les projecteurs au côté de feu Papa Wemba qu’elle ne cesse de considérer comme son maître.
Alors que le monde célèbre la Journée Internationale des droits des femmes ce 8 mars, l’artiste, reconnu également pour sa liberté d’esprit a profité de l’occasion pour adresser un message en quelques mots aux femmes Congolaises en général et à ses collègues chanteuses en particulier.
Ci-dessous l’intégralité de ce message
“Pour cette journée Internationale des luttes contre les violences faites aux femmes j’ai le plaisir de m’adresser aux chanteuses et danseuses congolaises.
Si j’ai choisi ces photos c’est pour montrer que je ne viens pas du couvent donc je peux aussi être sexy comme Jaja lorsque mon métier le demande.
L’ accoutrement peut nous rendre hypocrite, cacher ce que nous sommes en vrai mais, ce que nous chantons a le pouvoir de construire ou détruire la jeunesse, donc le port de pagne n’a pas d’effet sur la jeune fille qui nous suit, mais le message que nos chansons véhiculent l’influencera.
Ce jour ,le 8 mars, est une journée exceptionnelle qui nous permet de faire les choses autrement. Car, c’est une journée d’un combat collectif qui nous invite à avoir le même regard ainsi que le même langage.
Alors , à travers nos prestations , aujourd’hui engageons nous à véhiculer un message qui pourra changer notre situation car ,l’artiste féminin à Kinshasa est parmi les victimes de la violence sexuelle et morale, que parfois elle aime ignorer, parce qu’elle n’est pas au courant de ses droits, elle ne sait ce qu’elle est réellement pour son Pays.
Nous sommes la voix qui peut sauver ces adolescentes qui pensent que le 8 mars est une journée de pagne et qu’elle peut se faire belle pour sortir avec des copains et se faire abuser sous le brouillard de la fête pour détruire son futur avec une grossesse non voulu.
Prenons un petit moment pendant la prestation pour ne pas seulement dire non aux violences mais aussi, pour sensibiliser sur comment éviter toutes ces souffrances faites à la femme en parlant de nos droits et en insistant sur nos devoirs pour ne pas être indirectement les auteurs des violences que nous subissons parfois.
Que vous ayez 100 millions de vues sur YouTube, que vous soyez stars plus que nous autres, que vous tournez plus qu’une mouche, le 8 Mars nous avons un combat en commun. Restons sexy mais chantons utile” s’est-elle exprimée Claris Motho
Prince Meji Muelela