Sous le leadership du Président Tshisekedi, Président en exercice de l’Union Africaine et avec le concours de la commission de l’Union africaine, les ministres des affaires étrangères de l’Egypte , du Soudan et de l’Ethiopie participent depuis dimanche à Kinshasa à la conférence ministérielle sur le Grand Barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD).
Ce barrage est le plus grand d’Afrique, il fait l’objet de négociations tripartites entre les 3 pays pour trouver un accord consensuel.
La conférence ministérielle de Kinshasa va durer deux jours ( 4 et 5 avril) et se déroule en deux temps: une session protocolaire et une session à huis clos.
Pour la journée inaugurale, deux allocutions ont été faites devant les représentants des 3 pays concernés avant la séance proprement dite des pourparlers à huis clos et en paritaires.
Premier à prendre la parole, le Commissaire Politique, Paix et Sécurité de l’Union Africaine M. BANKOLE a , dans son allocution, souhaité une solution durable à ce dossier.
Il a félicité l’initiative du président en exercice de l’UA Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo qui a opté pour « une solution africaine aux problèmes africains ».
Tout en rappelant les précédentes initiatives prises par ses pairs africains autour de cette question, le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo s’est montré optimiste quant à une isssue heureuse sur ce projet qui devrait être « une source de vie et de paix », selon ses propres termes.
« Je pense personnellement que la décennie des rencontres et des négociations n’a pas été une décennie perdue. Bien au contraire elle a servi à déblayer le terrain, à mieux cerner et comprendre nos préoccupations, appréhensions et ententes respectives », a déclaré le président en exercice de l’Union Africaine.
« Le fleuve Nil doit demeurer une source féconde de vie et de prospérité partagée dans un processus gagnant-gagnant, respectueux des intérêts mutuels et réciproques des Etats et peuples concernés. », a-t-il ajouté.
Devant ses hôtes de marque, le Président Félix Antoine Tshisekedi a rappelé les deux cycles de négociations tenus par son prédécesseur à la tête de L’UA, le Président Cyril Ramaphosa , qui leur ont permis de produire la première ébauche d’un accord. Il s’agit d’un texte qui met en évidence les positions des parties et qui propose une voie de sortie.
Pour sa part, le président Tshisekedi veut « consolider les acquis de cette ébauche d’accord, surmonter les écueils et aller de l’avant ».
« La poursuite des négociations tripartites à Kinshasa a cet avantage de pouvoir sortir ces négociations du virtuel pour le présentiel physique, « face to face » comme disent d’aucuns. Elle peut être considérée comme une étape importante, un événement majeur, un pas décisif, mais elle ne constituera véritablement un tournant capital que par le contenu que tous ensemble, nous lui donnerons, si nous sommes animés par la détermination et le courage de surmonter les obstacles ».
Ainsi, la réunion de Kinshasa se fixe comme objectif de « déclencher une nouvelle dynamique qui devrait nous permettre de franchir de nouvelles étapes et de les consolider, notamment par la mise en place d’une feuille de route consensuelle, fixant les objectifs, la périodicité et les lieux de nos rencontres, en tenant compte des contraintes temporelles », a conclu le président Félix Antoine Tshisekedi.
Après ces deux allocutions, les ministres des affaires étrangères des trois pays à savoir Mme Mariam Al Mansoura Elsadig Almahdi ( Soudan), M. Demeke Mekonnem ( Éthiopie) et M. Sameh Shoukry ( Égypte) accompagnés de leurs ministres sectoriels et d’autres experts ont poursuivi leurs échanges à huis clos.
La clôture de cette conférence ministérielle est prévue ce lundi 5 avril.
Cellule d communication Présidence de la RDC