Les agents regroupés dans la Centrale Congolaise du Travail, CCT, au sein du ministère des affaires foncières ont finalement trouvé gain de cause à leurs revendications. Deux jours durant, soit mercredi 22 et jeudi 23 septembre, la délégation syndicale a été reçue par le ministre de tutelle, Sakombi Molendo.

L’objectif de cette réunion était d’examiner étape par étape les revendications de ces agents. Ces revendications regroupées en quatre préoccupations majeures à savoir :
✓La non bancarisation de toutes les primes allouées aux agents et cadres du ministère des affaires foncières,
✓ Le non recensement biométrique et la non mécanisation des agents et fonctionnaires de l’État,
✓ L’envoi unilatéral de certains agents à la banque par le secrétaire général aux affaires foncières, ainsi que la modicité de la seule prime perçue par les agents, ont été reprises dans un mémorandum lu devant le ministre Sakombi Molendo. La délégation syndicale a en outre remis un cahier des charges à leur patron.

Des questionnements aux réponses

Au sujet de la revendication sur la modicité de la seule prime de rétrocession perçue par les agents, un délégué de CCT a souligné que cette prime de rétrocession est modique et a sollicité que celle-ci soit réajustée. Réagissent à cette préoccupation, le ministère des affaires foncières, Sakombi Molendo, a indiqué que ladite prime est plutôt fonction des recettes réalisées mensuellement et rétrocédées au prorata de cinq pourcent par la DGRAD via le comptable principal de dépenses. Et en tenant compte du nombre pléthorique des agents, il est logique que ces derniers ressentent cette modicité. La seule façon de répondre à cette demande, c’est d’augmenter les recettes du ministère des affaires foncières au trésor de l’État. Dans ce même élan, Sakombi Molendo a signifié que la prime qui sème la confusion parmi les agents n’a pas encore été payée. Elle est plutôt en voie d’être appliquée au sein du ministère des affaires foncières pour l’exercice budgétaire 2022. Il faut toutefois mentionner que l’alignement de cette prime au sein de ce ministère, relève des efforts fournis par le patron des affaires foncières, Sakombi Molendo.

Et concernant la non bancarisation de toutes les primes allouées aux agents et cadres du ministère des affaires foncières, le ministre Sakombi Molendo a affirmé que cette question relève des compétences du ministre des finances et celui du budget. Il en est de même du non recensement biométrique et la non mécanisation des agents et fonctionnaires de l’État, qui relèvent de la compétence de la fonction publique.

Indignation du ministre

Le patron des terres congolaises a quand même manifesté son mécontentement de ce que ces agents aient fait parvenir leurs revendications auprès du premier ministre sans passer par lui, et que ces derniers aient pris l’initiative de le rencontrer alors qu’ils ont déjà enclenché le mouvement de grève. Il a également révélé que les revendicateurs sont allés jusqu’à faire appel à l’IGF. Mais aussi longtemps que qu’ils sont en grève, cela empêche à l’IGF d’effectuer son travail. Sakombi Molendo a donc décrié ce mouvement de grève qui freine la machine productrice de recettes au sein de son ministère.

Une note d’espoir

Les tractations entre la hiérarchie du ministère des affaires foncières et la délégation syndicale des agents regroupés au sein de la CCT ont été on peut plus fructueuses. En effet, la délégation syndicale s’est dite très satisfaite de ce que Sakombi Molendo ait pris en compte leur cahier des charges et promis d’aménager tous les efforts possibles en vue de répondre à leurs revendications.
Il sied de noter que le ministre Sakombi Molendo a tenu à annoncer l’organisation prochaine des élections syndicales au sein de son ministère, chose qui permettra aux agents d’avoir des délégués viables étant donné que ceux qui remplissent la tâche ne soient pas à la hauteur.

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