L’ancien président tchadien Hissène Habré est décédé à 79 ans au Sénégal où il avait été condamné à la prison à vie en 2016 pour crimes contre l’humanité à l’issue d’un procès sans précédent, a indiqué mardi le ministre sénégalais de la Justice Malick Sall.PUBLICITÉ
«Habré a été remis entre les mains de son Seigneur», a déclaré le ministre sur la chaîne TFM. Les médias sénégalais ont rapporté qu’il avait succombé au Covid-19. Il n’était pas vacciné.
Hissène Habré a dirigé le Tchad pendant huit ans (1982-1990) avant d’être renversé par un de ses anciens collaborateurs, l’actuel président Idriss Deby Itno, et de se réfugier au Sénégal en décembre 1990. Arrêté le 30 juin 2013, il a été jugé par les Chambres africaines extraordinaires (CAE), créées en vertu d’un accord entre le Sénégal et l’Union africaine (UA), qu’il récusait et devant lesquelles il refusait de s’exprimer ou de se défendre.
Son procès en 2016 fut le premier au monde dans lequel un ancien chef d’Etat était traduit devant une juridiction d’un autre pays pour violations présumées des droits de l’Homme. Une commission d’enquête tchadienne a estimé le bilan de la répression sous le régime d’Hissène Habré à quelque 40 000 morts, dont dont 4000 identifiées nommément
Né le 13 août 1942, Hissène Habré est devenu président après le coup d’État de juin 1982 qui a renversé Goukouni Oueddei. Pendant huit ans et demi, il a instauré un régime autoritaire.
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