La Journée de la femme se profile, et deux possibilités pour occuper efficacement votre journée.
Première possibilité : faire la liste de toutes les inégalités passées présentes et futures, qui jonchent l’histoire du genre.
La journée ne vous suffira peut-être pas. À la suite de cela, vous pourrez vous énerver et aller vous coucher en pleurant (si vous êtes une femme), vous énerver aussi par solidarité ou prudence conjugale, et aller vous coucher en vous réjouissant secrètement d’être né homme (si vous en êtes un). Et amusez-vous le lendemain quand votre fille vous demandera alors pourquoi la Journée de la femme ne devrait pas plutôt s’appeler la journée de la lose ou la fête des perdantes…
Bon, tirons un trait sur cette triste perspective.
Deuxième possibilité. Dressez votre liste personnelle, une liste rien que pour vous, celle de vos joies, de vos fiertés, de votre bonheur intime. Une liste qui se résumerait en quelques mots : mais que je suis heureuse d’être une femme. Ce qui vous plaît de votre corps de femme. La douceur des rondeurs, elle est là, à domicile !
Bien des hommes ne demanderaient pas mieux que de pouvoir admirer (et même tâter, disons-le) à volonté ce qui les fait rêver, mais non, c’est à vous seule… Ce corps féminin dont les peintres à travers les siècles ont tenté de restituer la beauté, l’étrangeté aussi, sans jamais parvenir totalement, c’est le vôtre : réjouissez-vous. Ce corps qui vit un calendrier intime en perpétuel recommencement : il fait du temps la matière même de votre existence. Le temps est une denrée concrète, certes qui malaxe le ventre, le tord parfois, et le rougit.
Mais alors le cycle délivre un silencieux message : parce que tu es une femme, tu connais avec intensité le temps qui passe. Réjouis-toi de vibrer au plus près de la vie. Et tant que vous y êtes, faites l’inventaire de tout ce qui n’aurait pas fait partie de votre vie si vous aviez été un homme : le mascara waterproof bleu électrique ? les talons de 12 ? avoir été une fille pour quarante garçons dans votre école de chimie ? les entrées gratuites en soirées ? les soirées entre filles ? la joue d’un bébé posée sur votre sein ? Votre liste personnelle, du plus futile au plus fort ! Et si tout cela vous a réjoui, remerciez le ciel qui a fait de vous une femme.
Comme la céleste Jérusalem
Et puisqu’il est question du ciel, ne manquez pas de regarder vers les hauteurs. La Jérusalem céleste, celle qui réunira dans ses murs l’humanité sauvée dans la gloire éternelle nous est promise par les Écritures. Elle revêt les traits d’une femme couronnée, d’une fiancée admirable, parée et victorieuse : de même que le premier regard contemplatif porté sur le monde est le regard admiratif qu’Adam leva sur Ève, de même la beauté de toute femme est une préfiguration, une anticipation de la gloire du ciel, une vision par avance de la Jérusalem céleste.
Parce que vous êtes une femme le ciel a déjà fait son entrée sur la terre. Joie d’être une femme, tous les jours de votre vie !
✍🏽 Michel KASANGA.