Mentez, mentez il en restera un! Malgré la vitesse du mensonge, le vérité fait ses petits pas et finit par arriver.
Par manque d’informations fiables, de personnes non qualifiées, sur les réseaux sociaux, se permettent de prendre le peuple Congolais pour des moutons en affirmant que le Gouvernement est obligé, par l’un de ses partenaires, de réduire la hauteur du Budget.
Par respect envers notre Peuple, nous tenons à apporter les précisions suivantes quant a ce, en vue de rétablir la vérité.
Primo: les discussions avec les partenaires sont favorables aux financements additionnels.
À Washington, lors des travaux des Réunions de printemps 2023 du Groupe de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International(FMI), la délégation congolaise, en marge de ces Assises, a ouvert des discussions avec le FMI sur les préalables de la quatrième revue du programme dans le cadre de la Facilité Élargie du Crédit (FEC). Il ressort de ces discussions que la situation récente de l’économie congolaise, en général, et la situation budgétaire, en particulier, ont été jugées globalement satisfaisantes. Dans cet élan, ces partenaires donnent signaux très positifs.
A titre illustratif, le Conseil d’administration du Groupe de la Banque Mondiale a approuvé un soutien financier près d’un milliards de dollars américains au titre d’appui budgétaire et du financement additionnel de la gratuite de l’enseignement lancée par le Chef de l’État. De même, le Gouvernement sollicite la conclusion d’un nouveau financement dans le cadre de l’appui RST du FMI pour un import de 1,5 milliards de dollars américains.
Pour ce qui est du Budget de l’Etat pour l’exercice 2023, l’exécution au premier trimestre a présenté des préoccupations que le Gouvernement a clarifiées. Cependant, les perspectives restent en ligne malgré les incertitudes liées à la situation particulière actuelle, marquée notamment par l’agression de la RDC par le Rwanda et la préparation des élections générales. Au stade actuel, la révision du Budget 2023 n’est pas du tout à l’ordre du jour.
Secundo: la révision du Budget de l’État est un processus prévu par les lois de la République.
Même dans le cas où le Budget 2023 devrait être révisé, cette initiative est propre au Gouvernement Congolais en respect des dispositions légales et réglementaires en vigueur. Pour rappel, le Gouvernement va élaborer un Projet de Loi de Finances rectificative a adopter en Conseil des ministres. Il le soumet au Parlement pour examen et vote. Ladite loi sera promulguée par le Chef de l’Etat.
Ceci relève d’un processus interne au sein du Gouvernement et qui fait partie de la souveraineté de la République Démocratique du Congo, opération qui ne peut être contrôlée à aucun niveau par le FMI.
Il y a donc lieu d’indiquer qu’une Loi de Finances rectificative intervient lorsqu’il y a des situations imprévues qui affectent significativement les Recettes et les Dépenses, entraînant ainsi des modifications, même du point de vue du montant. C’est en ce moment-là que l’on peut parler du collectif budgétaire ou d’une Loi de Finances rectificative. Et ceci ne peut intervenir que 6 mois après le début de l’exercice budgétaire en cours. Or, pour le moment, nous ne sommes qu’au quatrième mois.
Somme toute, les relations entre le FMI et le Gouvernement de la RDC ne sont pas de nature à donner des ordres au Gouvernement Congolais. Au fait, cette Institution financière internationale est la Conseillère du Gouvernement en matière économique et toutes ses observations sont minutieusement étudiées avant leur mise en application.
Ce qu’il faut retenir des Assises de Washington est que, les discussions entre la RDC et le FMI ont tourné essentiellement sur le programme en cours, entre les deux partenaires, et les mêmes discussions vont se poursuivre à Kinshasa, en vue de la conclusion d’une 4ème revue de ce Programme, pour laquelle les deux Ministres congolais, à savoir celui du Budget Aimé BOJI SANGARA et son Collègue des Finances Nicolas Kazadi ainsi que d’autres structures financières du Pays, travaillent sans relâche.
Au demeurant, la question de la révision budgétaire n’a jamais été évoquée que ça soit à Washington moins encore à Kinshasa où une mission du FMI séjourne maintenant.
Maurice Manza