Ce titre parait à la fois provocateur et trop prétentieux car l’objectivité scientifique ne nous autorise au déterminisme absolu,cependant, ce titre se veut interpellateur.

Il est de notoriété publique,curieux et décevant de voir les acteurs politiques critiquant l’action gouvernementale de l’extérieur et deviennent incapable de trouver des réponses aux préoccupations de la société dès qu’arrivés aux affaires,même lorsqu’ils en éprouvent la volonté, à cause bien-entendu, d’un déficit de vision claire de développement, soutenue par un programme ambitieux et réaliste, assortie des politiques publiques sérieuses et adaptées.

On a l’impression tout de suite,et c’est certain, que ces acteurs ne savent, ni par où commencer, que faire,quel levier sur lequel il faut s’appuyer, comment s’y prendre…
Très clairement, transparaît l’impréparation en terme de gestion de la res publica,l’absence du génie, de vision,de l’intelligence, d’innovation, de la ration dans la manière de conduire les affaires publiques. D’où l’échec patent et cuissant de toutes les initiatives prises par les dirigeants,des projets se soldant par des fiascos.

Cela est si visible dans l’organisation et la conduite de nos partis politiques, lesquels apparaissent comme des coquilles vides,ne disposant ni de programme de gouvernance ambitieux, sérieux, secteur par secteur;pas de vision cohérente, des idéologies que de nom,pour dire vrai,des proclamations vaines dépourvues de tout soubassement rationnel,scientifique et déconnectées de la réalité, pas de rêve de grandeur…voilà la cause lointaine de notre misère !

Pire,les politiciens congolais sont les seuls à disposer de la capacité à tenir les discours sur la place publique sur les questions de la conduite de l’État, prennent en otage l’espace médiatique et l’opinion, à travers les discours politiques qu’ils distillent à longueur des journées comme réponse à toutes les préoccupations profondes de la cité, qui en revanche, exigent rigueur dans la réflexion, hauteur et profondeur, sans lesquelles, les discours s’apparentent à la comédie, à la démagogie, l’irrationalité, incapable de construire le genie à même de créer les politiques publiques adéquates à même de rencontrer les problèmes éprouvés par le peuple.

Cet état de choses,maintient l’insuffisance de la science et de la raison dans l’approche de gouvernance des acteurs politiques,rend le peuple docile envers eux,le tient en captivité, le maintient dans l’obscurantisme face à ses défis d’existence.

Prenant en otage l’espace public par les seuls discours politiques,les acteurs politiques deviennent les seuls maître à penser, entretiennent la médiocrité en asphyxiant le genie,la pertinence, l’intelligence dans les perspectives de développement de la société, en les supplantant par l’irrationalité, la folie…bref,du chimère!

Les journalistes congolais pris de court par la réalité, eux,comme tout le monde,doivent se battre à tout prix pour gagner quoi mettre sous la dent dans une société, où le métier de journaliste est similaire à celui de l’enseignant c.à.d ne bénéficiant d’aucun traitement digne de nom,donc obligés à servir de garçon de course de politiciens pour ne serait-ce s’assurer une survie.

Les scientifiques et le sommité du monde de la science,eux,aussi,à leur tour,ne sont pas en reste,car la politique est un instrument d’ascension sociale et économique en RDC,certains professeurs d’université, les sommités scientifiques allais-je dire,abandonnent les enseignements pour le cabinet ministériel, rejettent la raison pour le souci d’avoir droit au chapitre,et finissent par devenir des robots scientifiques, exécutant à la lettre, au moyen de la science,les désires de leur maître (politique) ou élaborent des théories taillées sur mesure comme le fairait un couturier à son client.

Face à cette crise sempiternelle d’existence, il nous faut du courage, alors un courage exceptionnel car l’avenir est très sombre,les dirigeants se succéderont les uns après les autres mais le pays aura du mal à décoller véritablement.
Pour y remédier, il est impérieux de dire assez, et se déterminer à changer le narratif, remplacer et démystifier celui du politique, par celui de la raison,du genie,de l’intelligence, consistant à accroître les discours de gouvernance aux solutions concrètes et intelligibles à l’opposé de celui du politique qui maintient le peuple dans l’obscurantisme, qualifié par mon frère Mike Diana comme une situation “de misère intellectuelle”.

Pour ce faire,il faut initier le peuple au B.a.-ba de la res publica,de sa gestion, réformer et formater la pensée collective et y intégrer la vision de grandeur liée à notre vocation, accroître la présence des discours de la raison,accentuer les prestations des intelligences innovantes, pour barrer la route,réfuter et repousser ce discours politique soporifique servant essentiellement d’opium au peuple.

La dictature de la raison doit primer dans l’espace public,libérant à cet effet,le peuple de l’obscurantisme et des discours politiques occultes, en accentuant la rigueur, l’exigence,le jugement et le discernement du souverain primaire face à l’offre politique lui proposée via les médias par les acteurs politiques, le doter de la capacité de juger le vrai du faux,le bien au mal,du réaliste à la démagogie…

C’est qui,sans l’ombre d’aucun doute, va faire disparaître ces vrais-faux politiciens,ne disposant d’aucune idée sérieuse sur le comment créer une nouvelle société, comme un cheveu dans la soupe,et les plus aptes,auront à changer de paradigme en optant pour la recherche scientifique, à développer le genie dans la conduite des affaires publiques, à se préparer sérieusement au prorata du niveau de l’auditoire,lequel disposant des armes à même de décortiquer les tenants et les aboutissants de toute offre politique.

Ce nouveau narratif permettra au peuple de se faire une idée claire sur le portrait robot des hommes et femmes qui doivent présider au devant de leur destinée, au regard de tableau de bord,construit par ce nouveau paradigme. Ça sera fini,le régime des médiocres, des incompétents, des amateurs,des sans visions…
Voici ce nouveau Congo que je veux de toute urgence, assurée par un nouveau narratif.