jeu. Mar 28th, 2024

La réflexion d’une personne consciencieuse qui a suivi le procès de 100 jours peut conduire à dire qu’il s’agissait d’un procès politique. On s’est débarrassé de Vital Kamerhe parce que les uns le trouvaient encombrant, les autres une barrière pour faire tomber Cach.

Pour ce faire, on a inventé des infractions pour l’éloigner de la politique. Les uns ont craché sur lui en plein visage, les autres ont déchiré leurs habits pour illustrer leur joie. Cependant les dix mois passés ont fait éclater la vérité. Les bourreaux s’accusent mutuellement, c’est vous qui l’aviez fait arrêter, non, c’est vous qui avez jeté un innocent en prison.

De son côté, plongé en prière avec ses siens, Vital Kamerhe entend le Christ lui dire:

« Je viens te libérer, m’acceptes-tu ? »

Le procès en appel fixé pendant le Carême, est une formidable opportunité pour que les juges des bourreaux convertissent leurs regards sur eux-mêmes, sur la vie de Vital Kamerhe et redécouvrent leurs erreurs.
Qu’est-ce que le tribunal doit faire ?

Deux choses, à mon avis:

  1. Sortir de la culpabilité et entrer dans la vraie contrition.

Se sentir coupable et uniquement coupable, c’est se juger dans un perfectionnisme moral où l’on veut être parfait. La culpabilité qui ne débouche sur aucune fécondité fait tourner en rond ; au contraire de la contrition, cette déchirure du cœur qui doit traverser en constatant ce qui ne va pas dans le dossier de Vital Kamerhe et qui devra déboucher sur la décision d’un changement d’attitude pour l’acquitter intégralement.

  1. Faire le mea-culpa.

Que le tribunal reconnaisse qu’il n’est pas une instance parfaite et qu’il ne le sera jamais. Mais qu’il décide de ne pas évoluer d’imperfection en imperfection. Qu’il corrige tout ce qui à été décidé avant et prenne le courage de déclarer l’innocence de mr Vital Kamehre et le libèrer.

Tribune du Prof Odon Kakesa, relayée par pyramidactu.net

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