18 mai 1997, Mobutu quitte définitivement le Zaïre (Gbadolite, où il était arrivé 2 jours auparavant) pour le Togo. Le Congo, le Gabon et la Rép Centrafricaine avaient refusé de l’accueillir avec, selon eux, sa trop nombreuse famille (une centaine de personnes).
Le matin de ce 18 mai, Mobutu venait d’apprendre une très mauvaise nouvelle. Il avait dépêché son Boeing à Brazza pour en ramener son fils, Kongulu. Et voilà que Mukandila, le pilote, va refuser de décoller, préférant se mettre au service des nouvelles autorités du pays.
Mobutu va alors envisager de demander au président togolais, son ami, Gnassingbé Eyadéma, de lui envoyer son avion, qui se trouve malheureusement, à ce moment-là, en Europe. Cela risquerait de prendre trop de temps. Il faut donc trouver une autre solution.
Or, le temps presse… les éléments de l’AFDL, qui ont déjà occupé Kota-Koli, approchent dangereusement de Gbado. Au dernier moment, Mobutu et sa famille ne veulent plus partir. C’est le colonel Motoko (chef de la sécurité de Mobutu) et son fils Nzanga qui les raisonneront.
Finalement c’est à bord d’un avion-cargo que Mobutu et sa famille quitteront Gbadolite. La Mercedes de Mobutu s’engouffre à l’arrière de l’avion-cargo, car Mobutu est incapable de sortir de sa limousine. Il y restera pendant tout le vol jusqu’à Lomé (Togo).
A Lomé, Mobutu fera 5 jours, avant de trouver, enfin, refuge chez son vieil ami Hassan II, Roi du Maroc. Le 23 mai, Mobutu débarque à Rabat, accompagné de sa femme (Bobi Ladawa) et de 56 personnes de sa famille et de son entourage proche.
Dans un premier temps, le séjour au Maroc de Mobutu avait été annoncé comme devant être bref, mais le refus de la France, de l’Afrique du Sud et du Portugal d’accueillir l’ex-dictateur avait fini par convertir l’exil marocain en séjour définitif.
Après avoir fixé pdt qlq semaines sa résidence dans un hôtel de la petite ville balnéaire de Skhirat (25km de Rabat), Mobutu, accompagné de sa famille et de sa suite, vont se replier au nord du Maroc (à Tanger) où le Roi Hassan II avait mis une résidence à leur disposition
L’état de santé du Maréchal Mobutu (qui souffrait d’un cancer de la prostate à un stade avancé, aggravé de complications cardiaques) était à ce moment-là qualifié de critique. La détérioration de son état de santé l’avait par la suite obligé à retourner à Rabat.
En fin juillet 1997, il est admis à l’hôpital Avicenne de Rabat pour y être soigné de saignements dus aux suites de son cancer. C’est là à Rabat, que Mobutu décédera en septembre 1997, à l’âge de 66 ans. Il sera inhumé dans un modeste tombeau au cimetière européen de Rabat.
✍🏾 Michel Kasanga.